Pour les femmes, comme pour les hommes, devenir parent entraîne son lot de remises en questions, à la fois personnelles mais aussi professionnelles.
A la gestion d’une logistique parfois très compliquée s’ajoute des nouveaux besoins et des nouvelles envies plus profondes.
Notre vision du travail change,
Nos convictions et nos priorités changent,
On veut passer plus de temps avec nos enfants ou bien, quitte à les faire garder 50 heures par semaine, on veut que cela soit pour un projet qui nous permettre de nous épanouir et qui ait plus de sens à nos yeux.
On souhaite pouvoir montrer une autre vision du travail à nos enfants que celle d’aller au bureau à reculons…
Néanmoins, si les envies de changement sont exacerbées quand on devient parent, c’est aussi le moment où l’on ressent le besoin le plus fort de sécurité et de stabilité. Où l’on se sent vulnérable, fatigué…parfois plus angoissé.
Alors comment arriver à surmonter ses peurs pour amorcer un changement et essayer de s’épanouir professionnellement ?
La peur de manquer d’argent si on entame une reconversion
Les craintes liées à l’argent sont celles qui reviennent les plus fréquemment chez les participants à notre bilan de compétences, et cette crainte est encore plus forte chez les parents.
Devenir parent, c’est devoir assumer financièrement sa famille.
Beaucoup ressentent un stress beaucoup plus fort depuis qu’ils ont des enfants, qu’ils sont “charge d’âme” et ont des bouches à nourrir. Ils viennent d’acheter une maison pour la famille, anticipent les frais liés aux enfants et même les études supérieures à venir. Il y a aussi ceux qui songent à agrandir la famille..
La peur financière est complètement normale. Vous avez vos contraintes financières, vos loyers, vos crédits, charges et projets pour les enfants.
Vous ne pourrez peut-être pas, en effet, assumer une baisse de salaire ou perdre quelques mois de revenus.
Néanmoins, si c’est normal de stresser sur ces sujets, cela ne sert à rien de se créer plus d’anxiété que nécessaire.
D’abord, parce qu’avant de se lancer dans un bilan, on ne sait pas encore de quel projet on parle. On ne sait pas du tout quel type de projet va émerger et si c’est un projet “risqué” financièrement.
Ensuite, parce que si certaines peurs sont fondées, d’autres viennent plutôt de nos croyances et de notre relation à l’argent.
Avant de se lancer, il est donc intéressant de faire un point sur ces potentielles fausses croyances mais aussi, et surtout, sur nos réels besoins financiers.
Pour cela, rien de tel qu’un bon fichier excel pour faire la liste de vos besoins, charges incompressibles ou pouvant être réduites, anticiper certaines aides ou épargnes ….
Je ne suis pas un modèle là dessus et j’ai délégué le sujet finances à mon mari mais l’exercice est vraiment intéressant !
La peur de ne pas avoir le temps
Devenir parent, c’est avoir beaucoup moins de temps pour soi, voire pas du tout les premiers mois suivant la naissance de notre enfant.
Personnellement, il y avait des journées où je n’arrivais presque pas à prendre une douche! Alors se poser pour réfléchir à ma vie professionnelle… même pas la peine d’y penser !
Ajoutez à cela le manque de sommeil, le stress des premières semaines et la récupération physique, difficile de s’imaginer prendre du temps pour soi.
Tout comme les craintes liées à l’argent, la peur de manquer de temps est souvent une idée que l’on s’est mise en tête. On s’imagine déjà suivre une formation le soir et le week-end en plus des heures de boulot et de la gestion de la maison. On se dit que l’on ne pourra jamais planifier de potentiels rendez vous avec un coach si on se lance dans un bilan de compétences…
Là aussi, avant de s’angoisser plus que de raison, il est important d’avancer progressivement..
Tout d’abord, un changement de projet professionnel n’est pas une course contre la montre. On a tendance à se fixer des échéances plus ou moins tenables et à se décourager à l’avance.
Parmi les participants que l’on accompagne, certains ont amorcé un changement très rapidement à l’issue de leur bilan. D’autres ont passé les premières étapes, ont fait ressortir un projet clair et ont déjà leur plan d’action en tête. Mais ne se lanceront pas tout de suite.
C’est par exemple le cas de nombreuses mamans qui ont suivi le bilan pendant leur congé maternité, notamment avant la naissance de leur enfant. Le fait de préparer l’étape d’après les a fait regagner en confiance et en motivation. Néanmoins, elles se laissent le temps de profiter des moments après la naissance sans avancer tout de suite dans leur projet.
Par ailleurs, il faut accepter qu’un changement entraîne des déséquilibres ponctuels. Notre société impose d’être bon partout. D’être un professionnel épanoui, un parent patient, un mari ou une femme attentionné(e), de faire du sport et de voir ses amis et sa famille.
Peut être qu’amorcer un changement va entraîner un déséquilibre ponctuel. Peut-être que vous serez moins disponible sur l’un des piliers de votre vie pendant quelques temps. Le tout est d’être au clair sur vos priorités.
Pendant quelques temps, fonctionnez avec la technique des gros cailloux (j’adore cette vidéo sur le sujet) pour organiser vos semaines. Vous verrez à quel point on peut bien vivre certains déséquilibres si ils sont alignés avec nos besoins du moment.
Enfin, pour conclure sur cette peur liée au manque de temps, il est important de rappeler que la gestion du temps est aussi une question d’énergie. Quand on est motivé, on arrive à caser des tonnes d’activités dans une journée. A l’inverse, on peut se noyer dans un verre d’eau quand on a perdu en motivation.
Ce que l’on remarque chez les participants que l’on accompagne, c’est que lancer un bilan de compétences leur donne une énergie folle. Se mettre dans l’action entraîne l’action, qui entraîne la motivation… qui entraîne elle même l’action. Avant de débuter, ils n’auraient jamais pensé être aussi productif !
La peur d’être discriminée sur le marché de l’emploi après une reconversion
Amorcer un changement professionnel à son retour de congé maternité/ paternité ou de congé parental fait souvent peur à certains parents.
Si le changement de poste se fait en interne, ils ont peur d’être moins considérés ou d’être mis au placard. “Je les ai laissés pendant quelques mois, je ne vais pas en plus demander un changement de poste”.
Si le changement de poste se fait en externe, on a peur de ne pas être légitime, de passer après des candidats qui n’ont pas d’enfants.
On ne va pas se mentir, la discrimination des femmes en entretien existe encore. (Celle des hommes existe mais est encore anecdotique).
Avant d’avoir des enfants, on fait peur aux recruteurs car on va “leur coller un congé maternité” rapidement. Et si on a déjà des enfants, “ça va être galère avec la gestion des enfants”.
Heureusement, le regard des entreprises commence à changer. Dans un contexte de pénurie de candidats, elles sont obligées de s’adapter aux besoins et contraintes de leurs futurs collaborateurs. Par ailleurs, le nombre de labels et certifications “family friendrly “ se multiplient… La prise en compte de la parentalité en entreprise va être inévitable si les entreprises veulent recruter des talents… et les faire rester !
Changer de poste va donc être pour vous une occasion rêvée pour enfin parler de vos besoins et de vos envies dès le process de recrutement. Beaucoup de participantes nous ont affirmé avoir osé parler de leurs enfants en entretien. Elles ont toutes été étonnées de voir à quel point cela a été facile de discuter de leurs contraintes et à quel point cela a été bien reçu par l’entreprise.
J’en ai déjà parlé mais l’état d’esprit dans lequel on est dans une période de recherche d’emploi va jouer énormément sur les résultats.
Votre état d’esprit, c’est ce qui fait que vous allez embarquer – ou pas – l’interlocuteur que vous aurez en face de vous. C’est ce qui fait que vous allez dégager une énergie si positive que la personne en face de vous se projettera avec vous (ou projettera ses équipes avec vous).
Etre sûr(e) d’être dans la bonne voie, d’aller dans la bonne direction, c’est être dans un meilleur état d’esprit pour ses entretiens. Et cela se sentira.
La peur de ne pas être soutenu(e) par ses proches
Avec ce poste tu peux aller chercher tes enfants à l’école ! Tu crois que tu vas retrouver un autre poste avec ce confort ?
À 45 ans c’est pas sûr que tu retrouves facilement un boulot…
C’est quand même dommage d’avoir fait 5 ans d’études pour ça…
Attends d’avoir eu tous tes enfants avant de quitter ton CDI c’est plus sûr..
Quand on commence à dire à nos proches qu’on se pose des questions sur notre job et qu’on a besoin de changement, il y a ceux qui vous soutiennent… et ceux qui vont projeter sur vous leurs doutes, leurs peurs (ou même leur jalousie). Si, en plus, vous manquez un peu de confiance en vous, cela peut vite vous freiner.
Ces commentaires sont parfois encore plus durs à vivre lorsqu’ils viennent de notre conjoint(e).
Ce qu’il est important de comprendre, c’est que ces peurs sont souvent provisoires.
La plupart des participants à notre bilan de compétences nous disent que leurs proches ont rapidement été rassurés en voyant à quel point le projet de changement les rendait plus motivé(e), plus épanoui et donc là aussi plus convaincant !
Ce sont souvent les conjoints les plus effrayés par l’idée que leur moitié se lance dans un bilan qui nous ont sollicité eux aussi par la suite !
Pour surmonter ces craintes, il va donc être important – dans un premier temps – de vous entourer des bonnes personnes. De celles qui ont confiance en vous et vous tirent vers le haut. Et donc d’un peu moins passer de temps avec les personnes qui vont vous angoisser ou essayer de vous dissuader.
Concernant votre conjoint(e), il va être indispensable aussi de vous poser ensemble pour mettre à plat tout les aspects organisationnels, logistiques et financiers qu’impliquent un potentiel changement.
Souvent, mettre des mots sur un projet permet de désamorcer pas mal de craintes (pas forcément fondées ) et rassurera votre conjoint sur le fait que tout est sous contrôle.
Débuter par un bilan de compétences (ou même un coaching) est une bonne première étape car vous allez travailler en binôme avec une personne qui va avoir un regard objectif sur vous et vos projets. Cette personne va être là pour vous motiver, vous aider, et vous accompagner dans vos projets. Elle va vous aider à faire le point sur vos talents, vos compétences et vos envies à vous (sans se soucier de celles de vos proches).
Etre épanoui dans sa vie professionnelle est indispensable pour être épanoui dans sa vie personnelle. Que ce soit dans son couple, avec ses enfants… mais aussi avec ses amis et sa famille. Rappelez vous, on ne peut en effet être là pour les autres que si on est bien soi-même.
Devenir parent est souvent un vrai déclencheur de nos remises en question. Nos besoins, nos envies, notre vision du travail et nos priorités changent.
Néanmoins, beaucoup de peurs viennent souvent freiner nos envies de changement.
Avant de prendre des décisions trop hâtives dans un sens ou dans l’autre, il va être important de prendre du temps pour vous et de vous poser les bonnes questions.
Un bilan de compétences peut être une bonne première étape pour faire le point sur vous et vos besoins et pour définir des idées de projets vraiment en adéquation avec votre casquette de parent !
Si vous voulez en savoir plus sur notre bilan entièrement adapté aux parents, n’hésitez pas à une première séance bilan gratuite.
Et si vous souhaiter visionner notre webinar sur le sujet, c’est ici : changer de job quand on est parent, une folie ?